Les ateliers d’écriture ont débuté par des séances autour du caviardage sur le mois d’octobre.
Le caviardage, c’est quoi ? C’était à la base une technique de censure employée en Russie sous le tsar Nicolas 1er. C’est devenu une technique artistique qu’emploient des artistes comme le poète Lucien SUEL, dans ses Poèmes express. Donner un texte à caviarder, c’est raturer/rayer (ou ne garder que certains mots ou passages du texte) pour que l’on crée son propre texte dont le sens peut n’avoir rien à voir avec celui de départ. C’est transgressif et amusant. Le caviardage fait des miracles pour libérer l’écriture. C’est une technique littéraire utilisée notamment par l’OULIPO (Ouvroir de Littérature Potentielle) fondé en 1960 par un groupe d’écrivains, de mathématiciens et peintres tels que Raymond QUENEAU, François Le LIONNAIS, Italo CALVINO, Jean QUEVAL ou Claude BERGE.
Lors de ces trois séances, les élèves ont désappris le correct, le « bien faire », pour raturer, barrer et créer autre chose. Ils ont découvert les caviardages barrés de Lucien SUEL, la poésie dessinée de Mélanie LEBLANC, la poésie graphique de Sophie GRENAUD et son recueil Flambloyante parmi l’obscur paru aux Editions La Boucherie Littéraire (2021). Cette pratique joyeuse explorant le côté subversif pour en faire une pratique émancipatrice de l’expression a plu aux élèves. Comme supports, nous avions de vieux livres, récupérés dans des boites aux livres, et parfois un seul texte source. Parmi les élèves : Léandre 2nd, Solana 2nd, Romane 3ème, Abdel, Liséa, Delphine, Coralie, Luce, Ambre, Sarah 1ère, Dylan 3ème, Lola 3ème, Meilee 3ème.
